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Un projet immobilier à Marseille pour la rue d'Aubagne

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En novembre 2018, l'effondrement des immeubles de la rue d'Aubagne à Marseille provoquait la mort de huit personnes. Et pourtant, l'insalubrité des logements de ce quartier était décriée depuis des mois. Le maire de la ville, Jean-Claude Gaudin, a d'ailleurs finalement reconnu : « On n'en a pas assez fait ». 4 mois après, la ville communique sur « un nouveau projet urbanistique » qui intégrerait des logements sociaux » dans ce quartier. Un projet encore vague…

Une situation d'insalubrité rue d'Aubagne déjà connue

Nous sommes le 5 novembre 2018 et il est 9h du matin dans la rue d'Aubagne. L'immeuble vide du 63 et l'immeuble habité du 65 s'effondrent faisant 8 victimes. Quelques heures plus tard, le troisième immeuble vide du 67 s'effondre lui aussi, fragilisé par la chute des deux autres bâtiments. Sur décision des autorités, le bâtiment mitoyen au 69 sera démoli. Une situation d'insalubrité ancienne et connue à Marseille que le drame met sur le devant de la scène. Une marche blanche s’en suit le 10 novembre rassemblant 8 000 personnes sur fond d'émotion et d'indignation.

Depuis longtemps, un véritable fossé existe entre le quartier nord de la ville dont font partie le quartier de Noailles et la rue d'Aubagne, où pauvreté et drogue règnent, abandonnés des services publics et le quartier sud de la ville. Suite à la marche blanche du 10 novembre, Jean-Claude Gaudin (LR) a reconnu : « On n'en a pas assez fait » pour éradiquer les logements insalubres. Il a ajouté vouloir s'attacher « à faire des efforts sérieux de ce côté-là ». Le quartier de Noailles était considéré comme prioritaire par les acteurs publics et certains immeubles dont le 63, jugés dangereux.

Une situation qui date de plusieurs années déjà. Selon un rapport réalisé à la demande du ministre du logement, Sylvia Pinel en 2015, 13% du parc privé était évalué indigne, soit 42 400 logements sur les 377 000 résidences principales recensées dans la ville. 100 000 Marseillais vivraient dans des logements indignes. Le rapport indiquait déjà le dépassement des acteurs locaux dans la gestion de cette situation : un habitat extrêmement dégradé en centre-ville. Dans une note confidentielle dévoilée par Le Monde, l'ARS remet en cause l'attitude des agents du service communal d'hygiène et de santé de la ville de Marseille qui minimiseraient les problèmes rencontrés dans les immeubles. Et selon une révélation récente de France Info, la ville avait les moyens financiers d'agir.

Des mesures et un projet immobilier à Marseille urbanistique

Depuis le drame, 250 immeubles ont été évacués soit plus de 2 000 personnes. Un « permis de louer » obligatoire a été instauré dans le quartier de Noailles. Les 33 immeubles situés dans le périmètre de la rue d'Aubagne ont été examinés par des experts du bureau d'étude Axiolis et du Centre scientifique et technique du bâtiment (CTSB). 7 immeubles, du 71 au 83 rue d'Aubagne, ont été notifiés « d'un arrêté de péril grave et imminent ». L'état des bâtiments ne permet pas de les « laisser à la responsabilité de propriétaires privés » a communiqué la ville.

La ville prévoit de racheter ces bâtiments « via des procédures à l'amiable et, si nécessaire, de procéder à des expropriations dans le cadre d'une déclaration d'utilité publique ». En fonction des diagnostics des experts, ils seront soit déconstruits soit rénovés. Jean-Claude Gaudin déclare : « Notre objectif à long terme est de concevoir un nouveau projet urbanistique pour la rue d'Aubagne, qui s'inscrira pleinement dans l'esprit et l'environnement du quartier et intégrera de nombreux logements sociaux ».

Ce communiqué inquiète les élus et les habitants qui craignent les promoteurs. Le projet est vague et certains élus réagissent, suggérant que les habitants soient consultés. Ils demandent que la rue d'Aubagne reprenne une vie normale, qu'elle redevienne un quartier populaire avec des logements sociaux. Dans le quartier Noailles et la rue d'Aubagne vivent des personnes en situation de grande précarité qui ne peuvent assumer un loyer trop élevé. Où seront relogés les habitants des immeubles expulsés ? Attachés à leur quartier, ils aimeraient sans doute le réintégrer.

« Marseille est une ville populaire qui doit rester populaire » a réaffirmé le ministre du Logement Julien Denormandie. Espérons que ce futur projet immobilier à Marseille tienne compte des différents souhaits et que la ville entende la voix de ses habitants.

Que pensez-vous de ce projet de rénovation urbanistique dans le quartier Noailles de Marseille ?

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