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Des tagueurs indemnisés par un promoteur

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C’est une histoire insolite comme on les aime. Cela se passe à New York, dans le Queens exactement. Depuis plusieurs années, une usine désaffectée s’était transformée en musée du graffiti, laissée à la disposition des tagueurs par un promoteur. Mais voilà, il y a trois ans, les lieux ont été rasés. Les tagueurs ont donc demandé réparation. Explications.

Un procès pas comme les autres contre un promoteur


21 artistes se sont associés pour déposer plainte contre un promoteur. Pour quel motif ? Destruction d’œuvres d’art. Alors que de célèbres graffitis avaient envahi les murs du site 5Pointz dans le Queens, le promoteur a décidé de le raser pour le rentabiliser. Lors d’un procès au civil, la justice a aujourd’hui reconnu que cette action avait entraîné des préjudices importants pour les graffeurs. À la clé, des milliers de dollars de dédommagement.


Le jury a en effet estimé que l’on avait ici touché à la « Mecque du graffiti » et que les 49 graffitis présents avant la destruction pouvaient être considérés comme des œuvres « reconnues ». Pour cela, les 21 artistes du collectif sont en droit de percevoir un dédommagement financier pouvant aller de quelques milliers de dollars dans certains cas à plus de 100 000 dans d’autres.


Si l’action en justice semble avancer dans le sens des artistes, il faudra attendre plusieurs mois pour avoir le fin mot de l’histoire. Il reviendra en effet à Frederic Block, juge fédéral, de trancher et de répartir les montants.

Un site touristique au cœur du Queens


S’il semble que cette histoire va un peu loin, un bref retour en arrière est nécessaire. Cela faisait plus de 20 ans que le promoteur Jerry Wolkoff, propriétaire de l’ancienne usine 5Pointz demandaient aux artistes d’exercer leurs talents sur les murs du site. Progressivement, le lieu a étendu sa notoriété, jusqu’à devenir un haut lieu touristique du Queens. Plus encore, familles, touristes, enseignants, artistes, venaient régulièrement admirer les œuvres, contribuant même à diminuer le taux de criminalité dans ce secteur de Long Island City.


Mais progressivement, avec l’extension de la ville, ce quartier facilement accessible a attiré des populations plus aisées. Une mine d’or pour le promoteur qui a donné une toute autre orientation à son site. À la place de l’ancienne usine se dressent aujourd’hui des gratte-ciel d’habitations.

Un débat sans fin


Pour le promoteur, les artistes étaient prévenus depuis longtemps. La presse annonçait déjà la démolition en 2012. Elle a finalement été concrétisée en novembre 2013. « Le blanchiment a bien sûr été bouleversant » a reconnu M. Ebert, avocat du promoteur. « Nous ne le nions pas mais cela ne veut pas dire que nous devons vous donner de l’argent ». L’avocat met également en avant l’impossibilité de prouver le réel préjudice pour les artistes, qu’il soit financier ou professionnel.


Rendez-vous dans quelques mois pour connaître le dénouement de l’histoire.

 

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