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Un promoteur londonien démolit puis reconstruit des maisons

Mis à jour le 0 Marché de l'immobilier
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Les habitants de cette banlieue de Londres assistent à une véritable intrigue immobilière. Un promoteur est aujourd’hui obligé de reconstruire des maisons qu’il a récemment rasées pour édifier un immeuble de logements neufs. Les trois maisons victoriennes n’auraient en effet jamais dû être démolies.

Un promoteur destructeur d’Histoire


En juillet 2016, un promoteur détruit trois maisons victoriennes de la banlieue est de Londres, Isle of Dogs. Il souhaite alors construire un bâtiment neuf, malgré la mobilisation de la population. Les habitants du quartier s’insurgent en effet contre ce projet qui met à mal le devoir de mémoire. Il faut savoir que ces trois maisons ont un passé bien rempli. Sorties de terre au début du 19ème siècle, elles étaient les plus anciens bâtiments de ce quartier qui a subi les bombardements allemands en 1940.


Les démolir n’avait donc aucun sens pour les habitants du quartier et moins encore pour les défenseurs du patrimoine.

Une destruction illégale


Malgré un combat acharné, les défenseurs de ces trois maisons n’avaient pas obtenu gain de cause. Cependant, les cartes pourraient être rebattues. Les autorités municipales ont annoncé que leur destruction était illégale. Au-delà du fait qu’aucun permis de démolir n’a été délivré, les maisons se trouvaient en effet dans une zone protégeant les bâtiments anciens.


Conclusion : le conseil municipal a ordonné au promoteur de reconstruire ces trois maisons, à l’identique des modèles d’origine.


« Le propriétaire a toujours refusé de donner une explication crédible pouvant justifier d’une telle destruction » explique John Biggs, le maire du district de Tower Hamlets. « De nombreux locaux ont été légitimement affligés par la disparition de ces propriétés, il est donc normal que ceux qui ont montré du mépris pour notre patrimoine et ont outrepassé la loi doivent répondre juridiquement de leurs actions ».

18 mois, par un jour de plus…


Le promoteur dispose donc de 18 mois pour reconstruire les maisons victoriennes « brique par brique ». Un appel a déjà été déposé, le propriétaire affirmant qu’il n’avait pas connaissance que les bâtisses étaient situées dans une zone protégée. Il met en avant la vétusté des maisons, qui se seraient, tôt ou tard, écroulées selon lui. Version contredite par un employé londonien qui les avait examinées il y a deux ans. Affaire à suivre…


Bon à savoir : fait étonnant, ce type de mésaventure s’est déjà produit à Londres. Des édifices démolis ont ainsi été reconstruits dans les secteurs de Brent, de Westminster et de Wandsworth.

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