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Un logement social sur Airbnb loué en toute illégalité

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255€ par nuit, c'est le prix que demandait une locataire du 15ème arrondissement parisien pour louer son logement social. Une location illégale dénoncée par des touristes de passage pour une simple mésentente relative… au canapé ! Retour sur ce fait divers qui met une nouvelle fois à mal la plateforme de locations de courte durée. 

Le logement social du boulevard Suchet


Il y a encore quelques jours, les touristes pouvaient louer l'appartement de Mme S. via Airbnb. Un charmant 95m² composé de 2 chambres, d'un salon, d'une cuisine ouverte et d'une loggia de 15m². Il était annoncé comme "un nid douillet à 12 minutes à pied de Roland-Garros". Une opportunité à 255€ par nuitée. Mais la locataire a été rattrapée par son annonce illégale. Après un conflit avec ses locataires d'un temps, il s'est avéré que son appartement situé au 103, boulevard Suchet était un logement social. L'occupante n'a donc aucun droit de le mettre en location.  

Comment la supercherie du logement social a été révélée ?


La délation est venue alors qu'on ne l'attendait pas. Les touristes en conflit avec Mme S ont tout simplement appelé Paris Habitat (le bailleur) pour le prévenir que la locataire proposait son logement social sur Airbnb pour une somme rondelette. "C'est une amie à moi qui a loué ce logement car elle venait à Paris pour fêter mon anniversaire. Dès son arrivée, elle a vu que c'était un immeuble social. Mais surtout, la loueuse n'a pas eu un comportement correct. A l'issue de la location elle nous a notamment réclamés 1 000€ en disant que nous avions abîmé son canapé" explique la Parisienne à l'origine de la dénonciation.

La réaction de l'occupante du logement social


La locataire a évidemment rapidement été contactée par les médias. Le Parisien notamment lui a demandé si elle connaissait les sanctions encourues. Sa réponse ne s'est pas fait attendre : "même pour quelques jours par an ? Je n'étais pas au courant, se défend-elle. Je vais retirer l'annonce". Sa réaction est-elle feinte ou ignorait-elle vraiment la loi ? Pour l'heure, le mystère reste entier. 

Airbnb et logement social : ce que dit la loi


La sous-location d'un logement social est interdite par la loi, comme le rappelle le directeur général adjoint de Paris Habitat, Stéphane Bettiol et ce "même pour quelques jours par an". Et si les occupants ne se plient pas aux règles, "lorsque des cas sont avérés, nous engageons systématiquement une procédure au tribunal. Les condamnations peuvent aller jusqu'à 5 000 € d'amende, voire la résiliation du bail" affirme-t-il encore. Les seules possibilités de sous-louer une partie d'un logement social (et une partie seulement) sont accordées aux personnes de 60 ans et plus ou présentant un handicap.

Dans le cas de Mme S., une action en justice est actuellement en cours. Chaque année, le bailleur parisien en engage environ 40 pour un parc locatif global de 125 000 biens.
Comment réagit Airbnb en cas de location illégale ?

La plateforme de location de courte durée attend systématiquement d'être contactée par le bailleur pour supprimer l'annonce. Dans ce cas précis, l'annonce de Mme S. a été désactivée sur la version française du site.

La réaction de la Ville ne s'est pas fait attendre via Ian Brossat, adjoint à la maire de Paris chargé du logement. Il a épinglé la pratique dans un Tweet cinglant : " Se faire du fric avec un logement financé sur fonds publics, c’est l’indécence absolue".

Comprenez-vous ou condamnez-vous la pratique de Mme S. ?
 
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