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Immobilier à Berlin : le manque de foncier dicte les choix

Mis à jour le 0 Marché de l'immobilier
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Berlin est réputée pour être la ville de l'art alternatif. De nombreux artistes étrangers installés ou de passage à Berlin la préfèrent à Londres ou Paris parce qu'elle permet l'expression libre de leur art avec un public réceptif et attentif. C'est aussi une atmosphère créée par des lieux insolites où cet art s'exprime, ils ont donné une âme à Berlin. Mais ces lieux sont aujourd'hui plus que menacés par la pression immobilière et la crise du logement. Des maisons d'artistes disparaissent pour laisser place à des ensembles immobiliers...

Berlin, « LA ville alternative »

 

A Berlin, les artistes alternatifs ont su improviser et se saisir de lieux insolites pour s'installer depuis de nombreuses années. Friches industrielles (imprimeries, hangars désaffectés, anciens ateliers), terrains vagues, vieux bâtiments sont devenus ateliers et squats d'artistes. La décoration est faite de graffitis et de tags, l'aménagement a permis de faire éclore des théâtres, des cafés rétros, des bars avec des cours devenues terrasses. Des boutiques, des marchés aux puces, un mur d'escalade, un cinéma de plein air et des espaces de jeux animent ces quartiers transformés.

Le tout amène une ambiance bohème, artiste qui attire de nombreux visiteurs et touristes. Lieux de culture alternatifs, ils ont fait la réputation et le succès de Berlin désignée comme « capitale européenne de l'art alternatif ». Les guides touristiques recommandent d'ailleurs la visite de ces quartiers comme Mitte, Friedrichshain, Kreuzberg, Nökeln, Prenzlauerberg... Mais ces quartiers risquent de changer de visage du fait des investisseurs qui veulent récupérer des m² pour construire des immeubles. En 2012 déjà, disparaissait le « Tacheles », « le squat » de Berlin.

Une réputation mise à mal par le besoin d’immobilier à Berlin

 

Aujourd'hui les menaces d'expulsion et de démolition inquiètent et font réagir les artistes. Les Treptow Ateliers, ancienne fabrique, sont concernés. Les artistes doivent quitter les lieux en mars 2020. En signe de protestation et de résistance, ils ont placé des croix devant le bâtiment. La symbolique du « cimetière » va-t-elle permettre une réaction, un changement d'avis ? Cela paraît peu probable. En effet, 350 studios d'artistes disparaîtraient chaque année en raison de la pression immobilière. Et c'est l'âme de Berlin et tout ce qui la caractérise qui meurt également.

Le manque de foncier à Berlin est responsable de ces démolitions. La ville, connue pour ses loyers abordables, est en train de rattraper les autres grandes villes. Même si les prix de location n'atteignent pas encore ceux de Londres et Paris, Berlin connaît une hausse du montant des loyers sans précédent : des prix doublés en dix ans et un manque de logements puisqu'elle continue d'accueillir chaque année environ 50 000 personnes. Il faut construire des logements et trouver de l'espace pour le faire. Un choix douloureux qui gomme aussi le passé industriel de la ville.

Berlin est victime de son succès qui trouve son origine dans son histoire. En attendant, la mairie de Berlin gèlera et plafonnera les loyers pendant 5 ans à partir de 2020 mais cela n'arrêtera pas la transformation de la ville sous la pression foncière. Les lieux d'art disparaissent au profit d'immeubles et les 8 000 artistes recensés seront « sans logement ». Un choix qui s'impose et une situation qui n'a pas été anticipée...

Avez-vous eu l'occasion de séjourner à Berlin ? Qu'est-ce que vous attire particulièrement ?

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