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Un chauffage à la cryptomonnaie ? C'est à Metz que ça se passe

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Un espace de stockage en échange d’un chauffage à la cryptomonnaie ? C’est ce que propose la start-up Tresorio. Un nouveau moyen de se chauffer économique, véritable échange de procédés novateurs.

Cryptomonnaie et chauffage : l’idée de Tresorio


La start-up lorraine Tresorio s’est spécialisée depuis 2016 dans les cryptomonnaies. Mais plus elle se développe, plus son besoin en stockage informatique augmente. Elle a donc pensé un système de chauffage à la cryptomonnaie unique qui permettrait à certains immeubles de Metz (et d’ailleurs) de se chauffer.

Aidée par la filiale d’EFD, Dalkia, la société affirme que la chaleur créée par les serveurs informatiques a la capacité de chauffer pour tout ou partie des immeubles entiers d’habitations, mais également des bâtiments industriels ou agricoles.

« L’idée est de réutiliser l’eau chaude sortie du système de refroidissement pour alimenter le chauffage d’autres bâtiments », explique le cofondateur de la start-up Jonathan Klein.

Comment fonctionne le chauffage à la cryptomonnaie ?

 

Pour mener son projet à bien, la société lorraine part du principe qu’en regroupant une voire plusieurs centaines de serveurs actifs jour et nuit toute l’année dans un immeuble ou un entrepôt de 250m², le potentiel pour chauffer des dizaines de m² est considérable. En effet, une centaine de serveurs en fonctionnement appelle une consommation de 5 000 litres d’eau continuellement. « La chaleur émise par 3 m² d’entrepôt permettrait à elle seule de chauffer une piscine municipale... Au contact d’un serveur l’eau passe instantanément de 5 à 20 degrés ! », affirme encore Jonathan Klein.

Ce constat mène donc Tresorio vers de nouvelles opportunités : trouver toujours plus d’espaces de stockage pour ses serveurs tout en chauffant des bâtiments de manière écologique et économique. 

Une première phase de test pour le chauffage à la cryptomonnaie

 

L’échange entre les lieux d’accueil des serveurs et Tresorio est donc, on le comprend, rapidement gagnant. Les « hébergeurs » gagnent un chauffage à moindre coût quand la start-up bénéficie d’espaces de stockage gratuits.

Et la société mène d’ores et déjà une phase de test dans un hôpital messin. Depuis début juillet 2019, un chauffage à la cryptomonnaie est installé dans le centre hospitalier régional de Mercy, non loin de Metz. Dans peu de temps, une société de pneus anonyme devrait également accueillir le dispositif.

Ces lieux seront ainsi équipés d’une armoire informatique capable de chauffer 100m² environ (puissance de 10kW). « À terme, au-delà du minage de cryptomonnaies, nos serveurs seront loués pour leur puissance technologique, car nous aurons besoin de plus en plus de machines pour faire fonctionner les objets connectés, l’intelligence artificielle ou par exemple séquencer l’ADN dans les laboratoires », dévoile le cofondateur de 27 ans. L’avenir de Tresorio semble déjà bien tracé.

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