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Smart City : la végétalisation cherche son modèle viable

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Dans toutes les villes du globe ou presque, l’agriculture urbaine se développe. La végétalisation des bâtiments devient aujourd’hui une grande priorité de la Smart City. L’écosystème en ressort gagnant mais un modèle fiable et durable reste à trouver pour végétaliser l’immobilier neuf et l’existant. Paris est l’une des villes de France voire du monde, qui présente le plus de projets pour verdir ses immeubles, mais elle n’est pas la seule.

La Smart City parisienne fait la part belle à la végétalisation

C’est un fait, la capitale française a fait de la végétalisation un enjeu majeur. Actuellement, trois grands projets d’agriculture urbaine sont sur le point d’éclore. Deux fermes sur les toits ont été pensées et imaginées par des architectes renommés.


Le premier projet végétal sera intégré sur la terrasse de la Chapelle International, un terrain de jeu de plus de 7 000m² ! Dans le 18ème arrondissement parisien, ce futur hôtel logistique verra sa toiture parsemée de fleurs, de légumes, d’herbes aromatiques… sous la direction de la start-up Cultivate. Le rendement de cette ferme urbaine est estimé à 50 tonnes par année.


Plus impressionnants encore, les 14 000m² du futur pavillon 6 dans le 15ème arrondissement de la capitale. Appartenant à Paris Expo, ce dernier accueillera les plantations et cultures de 20 maraîchers pour une production estimée à plus d’un millier de fruits et légumes quotidiennement.


Enfin, sur l’esplanade de la Défense de la Smart City, la verdure s’invite. L’intégration d’une ferme végétale de 7 hectares est en cours de réflexion et de construction.


Des projets colossaux qui font beaucoup parler d’eux. Mais d’autres chantiers, plus petits et tout aussi significatifs sont également en cours de développement. Au total, une vingtaine de projets d’agriculture urbaine émergent (ou ont déjà émergé) dans la capitale.


Il faut dire que Paris mène un très vaste plan de végétalisation. Celui-ci rend obligatoire l’intégration de projet d’agriculture urbaine sur un tiers des 100 hectares de bâti aménagés d’ici à 2020.


Pour l’adjointe à la mairie de Paris chargée des espaces verts, Pénélope Komitès, l’objectif des 100 hectares est d’ores et déjà atteint. A l’heure où nous écrivons ses lignes, 115 hectares ont déjà été aménagés, dont 95% sur des immeubles anciens.

L’agriculture urbaine gagne du terrain dans la Smart City


Plus encore, il est aujourd’hui très rare pour ne pas dire impossible qu’un programme immobilier neuf sorte de terre sans intégrer des projets verts. Le PLU (Plan local d’urbanisme) oblige d’ailleurs depuis 2016 la végétalisation des toits terrasses de plus de 100m² de toutes les constructions neuves.


Autre signal fort de cette volonté, l’appel à projets Parisculteurs. Là encore, les éditions se succèdent, encourageant l’agriculture urbaine en proposant des dizaines d’emplois à la clé.


D’autres villes font également de l’agriculture urbaine et de la végétalisation une priorité. C’est le cas par exemple de Lyon et de la révision de son PLU en 2016 également. La capitale des Gaules a défini un quota de végétalisation de 30% pour tous les programmes immobiliers neufs qui sortent de terre.


Même idée à Marseille. La ville souhaite intégrer des îlots verdoyants pour apporter de la fraîcheur en été. La ferme urbaine Le Talus prendra également place sur un hectare de friche le long de la L2. Ce projet sera mené par l’association Heko et la fondation Véolia. 

Quel modèle pour la végétalisation urbaine dans la Smart City ?


On le constate, la végétalisation, l’agriculture urbaine, le verdissement des zones citadines… sont un enjeu, une priorité, une obligation même dans la Smart City. Mais à l’heure où les projets se multiplient, existe-t-il un modèle stable et fiable pour les mener à bien et ne pas se disperser, voire se perdre dans les objectifs ? La plus grande problématique porte actuellement sur le financement de ces chantiers et sur leur entretien à long terme. « Beaucoup de projets sont annoncés, mais peu sortent de terre, car le modèle économique n'a pas été trouvé ; les permis de végétaliser sont faciles à obtenir à Paris, mais la difficulté est de les entretenir », explique Hugo Meunier, fondateur de Merci Raymond.


« Pour rendre une toiture végétalisée rentable, il vaut mieux la cultiver, car l'entretien sera alors réalisé par un exploitant agricole qui y fera son business. » souligne encore le cofondateur de Toager, Nicolas Bel.


Certains, comme le directeur général délégué de Nexity, Jean-Philippe Ruggieri, rappellent également la nécessité de réaliser des plantations en pleine terre et non pas seulement dans des bacs, véritables « aberration écologique » selon lui.


Si les start-ups sont nombreuses à se positionner sur le créneau de l’agriculture urbaine et de la végétalisation (Topager, Merci Raymond, Agricool, Sous les Fraises… pour n’en citer que quelques-unes), reste à trouver un business model vraiment stable mais aussi rentable et véritablement écologique.


Avez-vous constaté le verdissement de votre ville ? L’intégration de l’agriculture urbaine non loin de chez vous ? Sous quelle forme dans votre Smart City ?

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