Alors que nous avons entamé depuis quelques semaines la course à la présidentielle, la FNAIM alerte : l’immobilier doit être une priorité dans le programme du futur président. « Il ne semble pas que l’immobilier obsède la campagne, se désole le Président de la Fédération nationale de l’immobilier, Jean-François Buet, alors que la France a besoin d’un Président qui comprend que le logement est vital pour l’emploi, la croissance et la paix sociale ». Face à ce constat, la FNAIM propose 5 axes d’action majeurs pour le secteur.
Fiscalité : les préconisations de la FNAIM
La FNAIM se positionne en faveur d’un vrai statut du bailleur privé. Pourquoi ? Parce que le gouvernement enverrait ainsi un fort signal de reconnaissance au particulier qui réalise un investissement immobilier. Pour ce faire, les bailleurs réalisant un investissement dans le neuf comme dans l’ancien doivent sentir que l’on reconnaît leur action pour l’économie du pays.
La Fédération envisage donc un accompagnement dans la création d’un patrimoine. Chaque bien à usage locatif serait ainsi comptabilisé et profiterait d’un amortissement minimum. Ce dernier serait majoré dans le cadre d’un bien neuf et renforcé lors d’une mise en location par le biais d’un bail solidaire. L’actuel principe de déductibilité sera alors remplacé.
Mettre fin à la hausse de la taxe foncière
Grâce à ses milliers d’agents, la FNAIM récence tout ce qu’il se passe sur le terrain, à commencer par l’augmentation non contenue de la taxe foncière. La Fédération interpelle également sur les grandes différences de montant entre les différentes régions de France.
La FNAIM appelle donc le maintien des exonérations pour la résidence principale mais aussi une simplification des plus-values. Elle envisage un abattement fixe de 10% sur cette dernière et une imposition unique de 20%.
La loi ALUR dans le collimateur de la FNAIM
Alors que François Fillon souhaite l’abrogation de la loi ALUR, la FNAIM envisage elle son assouplissement. Parmi les mesures du texte, la Fédération demande la suppression de l’encadrement des loyers et l’ouverture des observatoires locaux des loyers aux professionnels.
La FNAIM appelle également une révision du décret de 1987 sur les charges locatives.
La transition énergétique au cœur du débat
En matière de logement existant, le chantier de la transition énergétique est vaste. La FNAIM explique qu’avec son statut de bailleur reconnu comme étant un agent économique du pays, l’investisseur sera en mesure d’amortir ses investissements et donc, de procéder à la rénovation énergétique de ses biens.
En attendant le statut du bailleur privé, la FNAIM appelle à faire perdurer les aides existantes.
Rendre le logement social à ceux qui en ont besoin
Pour la FNAIM, l’accès au logement social doit être réservé aux foyers qui en ont vraiment besoin. Il s’agit donc de revoir les plafonds de ressources à la baisse et de durcir les conditions de maintien dans les logements. Pour accélérer les procédures, la Fédération appelle à la simplification des procédures de fin de droit au maintien.
La FNAIM demande aux futurs dirigeants de prendre en considération toutes ces questions de fond non pas comme des dossiers secondaires, mais comme des problématiques prioritaires.