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Le Logement entre dans le Plan de sobriété énergétique

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Réflexion en cours… Un groupe de travail mandaté par le gouvernement a très récemment commencé à plancher sur la vaste thématique couplée du Logement et de la sobriété énergétique. À la fin de l’été devrait être présentée une série de recommandations à appliquer concrètement, facilement et rapidement dès cet automne. Retour sur le Plan de sobriété énergétique et sur ce qu’il implique pour le Logement. Une actualité immobilière qui fait la Une.

Le groupe de travail Logement et sobriété énergétique est lancé

Depuis quelques semaines, plusieurs groupes de travail ont commencé à œuvrer dans le cadre du Plan de sobriété énergétique. On pense notamment au groupe « État exemplaire », à celui « Entreprise et organisation du travail » ou encore à celui « Établissement recevant du public et grandes surfaces commerciales ». Après eux, c’est donc le groupe « Logement » qui a vu le jour et qui a commencé à mener ses réflexions au mois de juillet. Le dernier groupe « Collectivités Territoriales » est attendu ces prochains jours.

Dans le cadre qui nous intéresse ici, à savoir celui du Logement et de l'éco-habitat, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique et Olivier Klein, ministre délégué à la Ville et au Logement, ont présenté le groupe de travail Logement qui compte des acteurs publics et privés du secteur ainsi que des énergéticiens et des experts. « Avec ce groupe de travail, nous lançons la mobilisation de l’ensemble des acteurs du logement dans toute leur diversité : bailleurs privés et publics, associations de propriétaires et de locataires, promoteurs, syndics, grands groupes… Le bâtiment a un poids non négligeable dans la consommation énergétique et dans les émissions de gaz à effet de serre de notre pays. Ce groupe devra permettre de trouver des solutions pour les réduire. Notre objectif, c’est d’encourager une sobriété d’usage avec des actions très concrètes sur le chauffage, l’eau sanitaire ou l’éclairage », a expliqué la ministre de la Transition énergétique.

Les effets du Plan de sobriété énergétique et Logement attendus à l’horizon 2024

L’agenda est serré. Dès la rentrée 2022, les experts Logement et sobriété énergétique devront rendre leurs préconisations à appliquer rapidement et facilement sur le terrain. Il faut dire que les enjeux sont pressants. L’État s’est en effet donné comme dessein de réduire les consommations énergétiques de 10% d’ici à 2024 en France et de 40% d’ici à 2050 (en comparaison de 2019). Le Logement est évidemment un levier majeur pour y parvenir, secteur très émetteur de gaz à effet de serre et demandeur de ressources actuellement. Plus concrètement, le bâtiment pèse pour 45% de la consommation d’énergie finale en France et génère 20% des émissions directes de gaz à effet de serre. Il y a urgence à inverser (ou au moins améliorer) la tendance.

« Le logement est un pôle de consommation très important en termes de chauffage et d’utilisation de gaz naturel. Un effort est donc nécessaire pour faire face à la crise énergétique que traverse la France », a rappelé Anne Pannier-Runacher.

Au niveau plus individuel : « Nous explorons avec ces différents acteurs comment faire en sorte de prendre des mesures concrètes qui puissent permettre aux Français de contenir leur facture d’électricité et de gaz mais également de faire la chasse au gaspi dans leur logement », a expliqué la ministre devant la presse.

Les ministres se sont ainsi emparés du dossier et ils martèlent depuis des semaines leur plein engagement dans la lutte contre le gaspillage énergétique, dans le domaine du Logement notamment.

Cette réunion de lancement du groupe Logement a donné la possibilité à différents experts (RTE, Réseau Action Climat, GRTgaz…) de mettre sur la table leurs constats relatifs aux enjeux énergétiques du secteur du bâtiment. Aux côtés de cet état des lieux, les acteurs du Logement tels que les syndics, les promoteurs, les associations, les bailleurs sociaux et les établissements publics ont dressé une liste des leviers déjà actionnés pour parvenir à réaliser des économies d’énergie. Ils ont également renouvelé leur ferme volonté d’aller plus loin dans leurs actions.

Entre respect des règles et nouvelles mesures : en marche vers la sobriété énergétique du Logement

Premier point important mis en avant par le groupe Logement, la nécessité de faire appliquer les règles déjà en vigueur. Si celles-ci ne sont pas toujours respectées, c’est principalement par méconnaissance. Saviez-vous que le Code de l’Énergie impose une température maximum de 19°C pour le chauffage en hiver et de 26°C pour la climatisation en été dans les bâtiments ? Une vaste opération de communication devrait donc être lancée sur ce point. Et pour cause : un logement chauffé 1°C en moins permet d’économiser 7% de consommation énergétique. Considérable !

Viendra ensuite rapidement le temps des actions concrètes. Parmi celles envisagées par les professionnels à l’œuvre :

-La calorifugation des tous les réseaux d’eau chaude qui traversent les espaces non chauffés. À la clé entre 5 et 10% d’énergie économisée par année.

-La généralisation de l’individualisation des frais de chauffage. À la clé 15% de consommations économisées par année.

-Le règlement optimal des pompes à chaleur. Les particuliers ont obligation de faire entretenir leur pompe à chaleur tous les deux ans depuis le 1er juillet 2020. Une méconnaissance de cette dernière amène un mauvais réglage des pompes à chaleur et une surconsommation.

-L’optimisation de la production d’eau chaude. Le chauffage est souvent mis en avant pour réduire les consommations énergétiques mais la production d’eau chaude peut elle aussi être plus vertueuse. Un simple réglage de la chaudière peut en effet permettre d’éviter la surchauffe.

-La généralisation d’éclairages moins énergivores, à commencer par les Leds plus économes que les ampoules traditionnelles.

-L’installation de détecteurs de mouvement pour limiter les lumières allumées inutilement dans les parties communes des bâtiments.

-Le déploiement des systèmes de pilotage, en mettant l’accent sur les thermostats. À la clé, une économie de 100 à 200€ par année et par foyer.

-Le renforcement des dispositifs de soutien à la rénovation énergétique comme MaPrimeRénov’ et les CEE (Certificats d’Économies d’Énergies).

-Le renforcement du dispositif CEE à hauteur de 4,8 milliards d’euros l’an prochain.

-Le lancement d’un appel à projet de 150 millions d’euros pour le financement d’outils innovants pour lutter contre la précarité énergétique.

Le ministre délégué à la Ville et au Logement l’affirme « Ce groupe de travail illustre la méthode du gouvernement qui est d’écouter, de dialoguer et de co-construire avec l’ensemble des parties prenantes. La sobriété énergétique de nos logements est une nécessité. Je souhaite que nous accélérions sur la rénovation avec MaPrimRenov’, en accompagnant mieux et en accompagnant tout le monde, notamment les plus fragiles ».


Rendez-vous à la rentrée pour analyser les actions préconisées par le groupe Logement et les objectifs attendus pour « prendre le chemin d’une réduction de la consommation ». En attendant, découvrez comment rafraîchir votre intérieur sans climatisation pour faire face à la prochaine vague de chaleur annoncée !

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