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Colocation, coliving, l'auberge espagnole délaissée par les jeunes

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Il y a encore peu de temps, nous écrivions quelques lignes sur l’intérêt des jeunes (et des moins jeunes) pour la colocation et le coliving. Un mode d’habitat partagé pourrait on dire qui, après la première période de confinement a perdu de son attractivité. Les jeunes veulent leur espace privé et n’ont plus envie de partager. Une tendance qui effectue un virage à 360°C et qui devrait encore s’accentuer avec le second confinement auquel est obligée la France depuis plusieurs jours, seconde vague du Coronavirus oblige.

Colocation et coliving : les études parlent d’elles-mêmes

En 2019, l’institut d’études Inkidita menait l’enquête. Et le constat était sans appel, mettant en avant une génération Tanguy encore bien installée chez ses parents ou friande de logements partagés, de colocation, de coloving et de répartition des frais à plusieurs. Et le raz-de-marée 2020 est arrivé et tout a changé. La mode de l’auberge espagnole semble révolue selon une enquête dirigée par Open Partners.


Les étudiants et les jeunes actifs qui sollicitaient très largement la colocation et le coliving n’ont plus envie de partager leurs espaces. Ils préfèrent vivre seuls, dans un petit logement s’il le faut.

Pourquoi les jeunes délaissent la colocation et le coliving ?

L’étude d’Open Partners a été réalisée auprès d’une population de 18-30 ans, soit la tranche d’âge qui sollicitait largement la colocation et le coliving il y a encore peu de temps. Entre le 26 août et le 5 septembre, 1 000 Français ont été interrogés par l'institut. Et voici les données chiffrées qui ressortent de cette enquête :

  • 85% des interrogés préfèrent vivre seuls ou en couple mais sans devoir être en contact avec leurs voisins. Vivons heureux, vivons cachés, un leitmotiv qui semble parfaitement répondre aux besoins des jeunes, même de ceux vivant en copropriété.
  • Mais 70% des sondés veulent avoir un logement totalement indépendant tout en profitant d’espaces partagés avec les autres résidents de leur immeuble.

 

Deux conclusions qui semblent remplies de contradictions sur fond de crise sanitaire qui rebat considérablement les cartes. Pour l’institut responsable de l’enquête : "les nouvelles formes de sociabilisation semblent se pérenniser, mais sont loin d’abolir le désir de préservation de l’espace privé."

Qui est séduit par la colocation et le coliving ?

Tout partagé n’est donc plus une option pour les jeunes. L’étude met en avant que seuls 6% d’entre eux plébiscitent la colocation quand 3% sont séduits par le coliving.
Aujourd’hui, ces deux modes "d’habiter" sont sollicités par les locataires de moins de 30 ans qui ne parviennent pas à trouver un logement adapté à leurs besoins et envies à cause d’un budget trop serré.


Si le 100% communautaire a perdu de sa superbe, les jeunes sont tout de même intéressés par les espaces collectifs, les espaces partagés de plus en plus démocratisés au sein des copropriétés. Ainsi, avoir une terrasse partagée, un potager commun, une salle de sport, des espaces extérieurs, une chambre d’hôte… au sein d’un ensemble résidentiel est un vrai atout. Les jeunes veulent vivre seuls tout en ayant la possibilité de se réunir si, et seulement si, ils en ont envie.

Bien chez eux, même pour travailler

Alors que le télétravail est une nouvelle fois déployé sur tout le territoire, les jeunes gens trouvent chaussure à leur pied dans ce nouveau mode d’organisation. Ils étaient nombreux, avant la crise du Coronavirus, à vouloir télétravailler. Leur souhait a été exaucé. Parfaitement à l’aise avec les nouvelles technologies, jeunes actifs et étudiants ont envie de rester chez eux. Et ils ont une idée bien précise de la semaine idéale, qu’ils soient actifs ou étudiants. Le rythme 2,5 jours à distance et 2,5 jours sur les bancs de l’université ou dans leur entreprise leur conviendrait parfaitement. Plus encore, les 2,5 jours de télétravail, sont idéalement répartis en 2 jours en home office et 0,5 jour de coworking. Un découpage qui leur semble parfait pour maintenir les interactions sociales.

Les répercussion du premier confinement chez les jeunes

Alors que le second confinement est en vigueur, certaines données du premier devront être passées au crible lors de sa fin définitive.


Mais il faut savoir, selon Open Partners toujours, que lors du premier confinement, 12% des jeunes actifs ont perdu leur travail. Du côté des étudiants 3 sur 10 ont été dans l’incapacité de suivre leurs cours.


Et cette période a également eu des conséquences sur le logement des jeunes. 15% ont en effet choisi de ne pas occuper leur logement habituel et de se confiner avec leur famille pour une grande majorité, dans un logement plus grand le plus souvent. Enfin, à la rentrée, 20% des jeunes interrogés avaient décidé de déménager, ayant en tête la possibilité de télétravailler ou de suivre leurs cours à distance. Les besoins changent, les modes de logement également.

Qu'est-ce que la colocation et le coliving ? Définitions et rappels

Avant de tourner définitivement la page de la colocation et du coliving, quelques explications s'imposent pour celles et ceux qui seraient intéressés par ce mode de logement.


La colocation est évidemment le plus connu des deux. Il s'agit ainsi d'occuper un appartement à plusieurs afin d'en partager les frais. Les colocataires disposent chacun d'une chambre et profitent des autres parties communes ensemble. Le loyer est alors divisé entre le nombre d'occupants, tout comme les charges locatives, l'eau, l'électricité, le gaz, internet, les impôts locaux…


La colocation a ainsi un fort attrait financier mais également un attrait social pour ne pas vivre seul et un attrait espace pour occuper un logement plus grand.


Passons au coliving, adapté aux besoins logement et travail des occupants. À l'instar de la colocation, les locataires partagent un appartement tout en disposant d'une chambre privative et, dans certains cas, d'une salle de bains et d'une kitchenette privées. Quelle différence donc avec la colocation ? L'intégration dans la résidence d'espaces de coworking pour pouvoir travailler, d'une salle de sports, d'infrastructures de loisirs… Tout est fait dans le coliving pour favoriser le lien social tout en préservant l'intimité des habitants. Le coliving a particulièrement le vent en poupe auprès des artistes, des entrepreneurs et autres travailleurs indépendants qui voient un formidable moyen de partager vie, frais, travail et loisirs.


Et vous ? Cette année 2020 un peu particulière change-t-elle vos envies immobilières ?

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