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Smart City : Toronto étudie la ville intelligente de Google

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Toronto, ville intelligente pionnière depuis des années sera-t-elle le théâtre d’un vaste projet innovant sur la friche industrielle de Quayside ? Un nouveau quartier d’avenir pensé selon les codes de la Smart City par la maison mère de Google, Alphabet. Sa filiale Sidewalk Labs a proposé un plan de chantier de 1 500 pages l’été dernier. Zoom sur cet ambitieux projet qui n’est pas encore validé.

La ville intelligente la plus ambitieuse du monde by Google


Le 10 septembre dernier, Jacques Priol prêtait sa voix au cabinet de conseil nantais Civiteo à l’occasion de l’ouverture du salon de la Data. Pour résumer le projet de Sidewalk labs il expliquait : « Sidewalk Labs a séduit Toronto avec l’idée de construire l’espace urbain le plus innovant du monde. Il s’en donne les moyens car ce projet, c’est d’abord le recrutement des meilleurs urbanistes, architectes, CDO, etc. Ce sont des immeubles en bois, à énergie positive, et des outils de concertation publique sans commune mesure ».


Mais le projet n’est pas encore validé. La municipalité planche sur la question grâce au master innovation & developpement plan qui lui a été remis en juin 2019. La Smart City de Google devrait voir son sort fixé fin 2019. 

La place de la data dans la Smart City de Google


La data occupe une place majeure dans toutes les villes intelligentes et particulièrement dans la Smart City de Google. « La data est un enjeu crucial de ce projet » affirme Jacques Priol. Sur les 1 500 pages que compte le master innovation & developpement plan, elle occupe non moins de 150 pages. Des pages destinées à démontrer comment le projet peut utiliser la data en s’éloignant des problèmes posés et notamment pour enrayer les contestations montantes des citoyens à son encontre.


Comment Google compte-t-il gérer les données du projet ? De manière ouverte. Les habitants ou les citoyens de passage dans le quartier seront ainsi informés en temps réel par une iconographie définie via des panonceaux. Il est d’ores et déjà possible de consulter ces logos informatifs sur Git Hub en Creative Commons.


Sidewalk Labs a également la volonté de stocker les données au Canada « si des fournisseurs respectant les niveaux de sécurité existent » peut-on lire au détour des 1 500 pages. Une condition donc…


Un « Civic Data Trust » devrait également être créé au titre de tiers de confiance. L’entreprise en serait donc exclue. Toutes les données produites dans le quartier Quayside seraient ainsi sous leur responsabilité. « Ils disent que les données publiques doivent être un bien public en open-data et géré par une structure indépendante qui pourrait devenir un organisme public. Il ne disait pas cela il y a 18 mois » décrypte l’expert de Civiteo.


« En faisant ainsi, il renvoie la balle au gouvernement fédéral. Mais cela n’a pas tué les critiques pour autant. D’autant que le projet présenté par Sidewalk Labs dépasse les dix hectares initiaux pour englober tout Quayside ».


Les critiques des opposants à la Smart City de Google


Malgré toute la bonne volonté dont semble faire preuve Sidewalk Labs, les opposants à la ville intelligente Quayside sont aujourd’hui nombreux. Ils dénoncent principalement la possible main mise de Google sur la totalité des données. Il accuse le géant du web de vouloir gérer l’intégralité de la ville sous couvert d’innovation. Le rapprochement est rapidement fait avec Uber.


Pourtant, selon Jacques Priol, les questions sont ailleurs. En effet, si la Smart City de Toronto soulève autant de questions, c’est avant tout parce qu’elle est impulsée par Google. Mais plus qu’un procès d’intentions fait à une entité, les interrogations soulevées ne seraient-elles pas celles de la ville intelligente globale ? N’est-ce pas justement le moment de se poser les bonnes questions alors que ce modèle est de plus en plus adopté mais de plus en plus décrié ?


 « En faisant un projet total, Google nous permet de poser ces questions. Cela nous permet de voir que la RGPD ne suffit pas à la ville intelligente, car on invente de nouveaux espaces publics-privés. Il y a aussi la difficulté à construire des protocoles expérimentaux. La question des rôles des acteurs existants… L’opinion publique est sensible à ces questions et le privé a besoin d’acteurs publics clairs. Les grands acteurs urbains, Bouygues, Suez, Veolia, Vinci, se cherchent aussi sur ces mêmes questions. Comment utiliser les données urbaines ? Doivent-ils les mettre en open-data ? » questionne le fondateur de Civiteo. Les questions sont en suspens dans l’attente d’une validation de la municipalité de Toronto en fin d’année.


Que pensez-vous de ce projet ? La Smart City est-elle un modèle viable même si elle est impulsée par de grands groupes comme Google ?

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