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Sobriété énergétique : la ville du futur est économe

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La sobriété énergétique est dans tous les esprits, celui des particuliers comme celui des professionnels. Depuis le 7 octobre dernier, les publicités lumineuses doivent être éteintes entre 1h et 6h du matin dans les villes de France. Si certaines exceptions demeurent, la ville du futur est économe, résolument soucieuse de l’environnement et des économies énergétiques qu’elle va réaliser. Ainsi, les professionnels s’engagent sur ce chemin vertueux, certains plus que d’autres plongeant la vitrine de leur agence immobilière dans le noir dès 20h30 par exemple. Zoom sur les engagements globaux et sur les projets spécifiques de localités vertueuses.

La sobriété énergétique s’invite dans la ville du futur

Voilà deux mois maintenant que les publicités lumineuses passent en mode nuit entre 1h et 6h du matin. Restées allumées pendant des années, l’heure de la sobriété énergétique a sonné et, avec elle, des règles de fonctionnement plus strictes, nécessaires dans la prise en compte de l’environnement et dans la diminution des factures des villes intelligentes et résilientes ET des particuliers. Tout le monde a à y gagner.

Les professionnels ont donc obligation de mettre leurs vitrines et publicités sur pause, à quelques exceptions près comme toujours. Les publicités installées dans les stations de métro, dans les aéroports ou encore dans les gares ne sont pas soumises à cette règle.

Les professionnels qui ne respectent pas ce cadre d’extinction sont passibles d’une amende de 5ème classe, à savoir 1 500€ maximum.

Si globalement les villes jouent le jeu de la sobriété énergétique, certaines vont encore plus loin et déploient des dispositifs plus importants pour réduire leur empreinte énergétique.

Lille diffuse son Plan de sobriété énergétique

Alors que la mobilisation est nationale structurée par le Plan climat, la capitale des Flandres applique désormais son propre Plan de sobriété énergétique. Il est actuellement en vigueur à Lille et compte plusieurs actions à son actif. La Ville s’est donnée trois grandes priorités :

1. Développer les énergies renouvelables :

  • 25 immeubles publics (musées, crèches et écoles) pourvus de panneaux solaires.
  • Des pompes à chaleur géothermiques installées sur plusieurs bâtiments.
  • Le réseau de chaleur permet de fournir 45% du chauffage municipal.
  • Les énergies renouvelables et les énergies de récupération locales alimentent 61% du réseau de chaleur lillois.

2. Réduire la demande en énergie avec comme objectifs (en comparaison de 2016) :

  • -10% en 2025.
  • -16% en 2030.
  • -39% en 2050.

Pour y parvenir : la totalité de l’électricité utilisée par et pour les services municipaux est renouvelable, la rénovation des installations d’éclairage public a permis de réduire de 52% les consommations depuis 2004 et la Citadelle a installé un système d’éclairage fonctionnant grâce à la détection de mouvement.

3. Des équipements plus performants énergétiquement avec une diminution des consommations d’énergie de 21% depuis 2004 dans la cité des Flandres. Comment ? Grâce à :

  • La rénovation de plusieurs écoles dont l’école Roger Salengro et l’école Montessori de Bois-Blanc qui parviennent aujourd’hui au 0 consommation.
  • La gestion optimisée de 330 sites municipaux grâce, principalement, aux éclairages automatiques.Le déploiement de 100 agents municipaux dédiés aux économies d’énergie dans leur service d’affectation.

Le Plan de sobriété énergétique lillois se mesure également dans une multitude d’actions réalisées au quotidien. Vous en connaissez peut-être certaines en voici une liste non-exhaustive :

  • Couper les fontaines de la Grand Place et de la place de la République très énergivores en électricité et en eau.
  • Éteindre les lumières la nuit dans les bâtiments publics.
  • Relocaliser les plantes de la serre équatoriale et diminuer le chauffage.
  • Couper les extractions d’air nocturnes dans les bâtiments publics.
  • Fermer l’espace détente de la piscine Plein Sud en période hivernale et suspendre les cours de bébés nageurs des piscines Fives et Plein Sud.
  • Baisser la températures de 2°C dans toutes les piscines de la ville.
  • Baisser la température à 18°C des équipements culturels municipaux, à l’exception des périodes d’expositions temporaires.
  • Baisser la température à 14°C dans les salles de sport et 16°C dans les lieux sportifs nécessitant une pratique pieds nus.

Bon à savoir : les températures restent logiquement identiques dans les EHPAD, dans les crèches et dans les écoles.

Enfin, la Ville de Lille s’illustre pour ses performances en matière de réseau de chaleur urbain. L’énergie utilisée provient de sources locales et la capitale des Flandres a mis son réseau en place depuis 1974. Depuis 2021, il est alimenté uniquement par le biogaz issu des déchets urbains et couvre la quasi-totalité des besoins des logements sociaux, des bâtiments privés et des bâtiments publics.

Un bel exemple de ville du futur pleinement impliquée dans la sobriété énergétique. Et ce n’est pas le seul.

Marseille, ville du futur économe et résiliente

Marseille s’est elle aussi engagée sur le chemin des économies d’énergie. Elle a récemment présenté son plan d’efficacité et de sobriété énergétique. Elle prend ainsi part au programme européen des « 100 villes neutres en carbone d’ici 2030 », un plan qui réunit acteurs privés et publics pour construire la ville du futur, une ville verte, juste et résiliente.

Les engagements marseillais suivent une trame en plusieurs étapes, à commencer par la réduction de la consommation énergétique de la collectivité. Dans un second temps, la préservation des ressources sera à l’ordre du jour, de l’eau principalement.

L’objectif ? Réduire de 10% la consommation énergétique globale de la ville en 2023, de 40% en 2030 et de 60% en 2050.

Pour vous donner un ordre d’idée, la première phase du projet inclut :

  • Une température fixée à 19°C dans les bâtiments municipaux hors crèches et écoles. L’équivalent d’un million d’euros économisés par année.
  • Une ventilation arrêtée ou baissée dans les bâtiments vides.
  • Une température fixée à 27°C pour l’eau et 26°C pour l’air dans les piscines municipales. L’équivalent de 50 000€ économisés par année.
  • Une température fixée à 15°C dans les 37 gymnases marseillais et à 17°C dans les salles de gym au sol. L’équivalent de 60 000€ économisés par année.
  • La suppression de l’eau chaude pour les lave-mains dans tous les bâtiments administratifs.

Des chantiers de plus grande ampleur sont à l’ordre du jour, tels que le Plan de rénovation des écoles pour lequel 55 millions d’euros ont été accordés entre 2022 et 2026. L’objectif est ainsi la réhabilitation des 135 écoles du territoire pour accueillir les enfants dans de meilleures conditions. Au global, la consommation d’énergie dans les écoles publiques sera réduite de 60% d’ici à 2030 et permettra de faire baisser de 5 400 tonnes les rejets de CO² annuels.

Deux autres leviers d’action importants peuvent être cités, à savoir un éclairage public rationnalisé pour être adapté aux besoins et usages des habitants. Ce levier inclut la mise en place d’horloges astronomiques, équipements permettant de cheminer vers une consommation intelligente et rationnelle, calquée sur les heures de lever et de coucher du soleil. 24% de la ville sont éclairés par LED. Un pourcentage qui atteindra 60% en 2026 et 100% en 2030.

Second levier d’action, réduire et verdir le parc automobile de la Ville. Pour information, ce parc est l’un des plus importants de France et appelle lui aussi quelques optimisations. Avec plus de 1 000 véhicules recensés, le maire de Marseille, Benoît Payan, souhaite opérer un ménage de taille. 50% des véhicules destinés à la casse ne seront pas remplacés, le dessein étant de réduire de moitié la flotte automobile marseillaise en 2030. Le verdissement est également à l’ordre du jour avec 100% des voitures nécessaires à l’exercice du service public renouvelées en électrique ou en hybride et le déploiement massif d’une flotte de vélos électriques dès l’an prochain pour permettre aux agents de se déplacer facilement dans le cadre de leurs fonctions.

La liste des pistes d’amélioration est longue. Mais les dirigeants nationaux et locaux ont aujourd’hui une certitude : celle de vouloir et plus encore de devoir faire la ville du futur une ville économe et rationnelle. Rendez-vous ces prochaines années pour observer les progrès dans les Smart Cities.

Votre ville s’est-elle engagée sur le chemin de la sobriété énergétique ? De quelles façons ?

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