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Les Français boudent la rénovation énergétique

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Conscients de l’importance de la rénovation énergétique pour leur logement, les Français se montrent pourtant réticents à engager les travaux qui permettraient une réelle diminution de leur facture énergétique. Pourquoi ? Quels sont les freins qui bloquent les particuliers ?

Des freins financiers à la rénovation énergétique

 
Les travaux de rénovation énergétique représentent un investissement conséquent dont le financement est le principal frein pour 89 % des Français. Effectivement, le montant des travaux, représente un budget que les Français ne peuvent assumer. D’autant qu’avant de pouvoir bénéficier des aides financières et de la déduction fiscale, les Français savent qu’ils vont devoir avancer des fonds. Selon le baromètre réalisé pour monexpert-renovation-energie.fr, « Les Français et la rénovation énergétique », les ménages sont prêts à débourser environ 2 500€ et quand on sait que pour gagner un niveau DPE (Diagnostic de Performance Energétique), un coût de 15 900 € en moyenne est appelé, il est facile d’imaginer les raisons pour lesquelles les Français ne vont pas plus loin. Une solution serait peut-être de planifier les différentes tranches de travaux pour éviter un financement total en une seule fois. Les économies réalisées par les premiers travaux pourraient ensuite permettre de financer les suivants.

Des aides mal connues en faveur de la rénovation énergétique

 
D’un côté, les Français ne s’engagent pas faute de moyens financiers mais de l’autre, ils ne profitent pas des aides proposées (CITE, l’Eco-PTZ…). Pourquoi les Français n’ont-ils pas davantage recours à ces coups de pouce ? Le gouvernement, dont l’objectif est de diminuer la consommation des bâtiments de 28 % d’ici 2030, est déçu du peu d’impact des campagnes de sensibilisation ou des points d’information sur les différentes aides financières proposées. C’est bien là le constat : ces aides sont mal connues et mal utilisées. 78 % des Français ne peuvent en citer une seule spontanément. D’après Matthieu Paillot, président de monexpert-renovation-energie.fr, « Les campagnes d’informations nationales ne bénéficient d’aucun relais locaux ». Lorsque les professionnels font l’information directement, il semblerait que ce soit plus efficace pour les Français.

Des lourdeurs administratives pour rénover son logement

 
Si les Français boudent la rénovation énergétique malgré les aides proposées, c’est également parce que la demande d’aide est trop coûteuse administrativement. 87 % se sentent perdus au moment de compléter les formulaires. Une simplification des démarches est attendue. A cela s’ajoute, la durée des travaux de rénovation, en général de de quelques semaines. Et ces travaux, il faut les suivre et en avoir la capacité et la possibilité. Les Français font alors le choix de réaliser des travaux plus simples, moins longs, comme le changement de fenêtres (45 % des travaux). Mais en termes d’efficacité, les pertes de chaleur principales viennent de la toiture selon l’Ademe. Les travaux d’isolation des combles représentent 35% de la part totale des travaux. Les Français recherchent le confort avant la réduction de la dépense énergétique. Un objectif en décalage avec la priorité nationale.

Un besoin d’accompagnement pour une rénovation énergétique réussie

 
En interrogeant les Français, la majorité (43 %) souhaite un accompagnement avant, pendant et après les travaux. Outre une meilleure connaissance des aides financières, la simplification des démarches administratives, un accompagnement plus que de l’information favoriserait le décollage de la rénovation énergétique : un interlocuteur unique pour conseiller, évaluer la pertinence et le coût adéquat des travaux et suivre les travaux engagés. L’Ademe confirme ce besoin d’accompagnement pour 36 % des ménages ayant réalisé des travaux pour gagner deux classes énergétiques (Base chiffres 2016-2017). L’enquête de l’Ademe sur les travaux de rénovation énergétique des maisons individuelles (TREMI) montre que la plupart des travaux restés à un coût de 9 700€ permettent un DPE stable. 5 % ont permis de faire gagner deux classes DPE, 20 % une classe DPE, et 75 %, n’ont pas modifié le DPE. Ces chiffres mettent en avant ce besoin de conseil pour amener des travaux efficaces, des travaux qui vont dans le sens d’une vraie rénovation énergétique comme le changement de chaudière par exemple.
 
La campagne FAIRE (Faciliter, Accompagner, Informer pour la Rénovation Énergétique) menée par l’Ademe, le ministère de la Transition écologique et solidaire et le Ministère de la Cohésion des territoires n’a pas été suffisamment convaincante et rassurante pour accompagner les Français dans la rénovation énergétique de leur logement. Si l’on prend en compte le fait que sur 28 millions de résidences principales, 15 millions sont des passoires énergétiques comportant des risques pour la santé avec des budgets amputés par la consommation énergétique, on comprend aisément qu’aider les Français qui attendent des solutions concrètes adaptées à leurs besoins est indispensable : financement, conseil et accompagnement.
 
Etes-vous prêt à vous engager si l’on vous accompagne dans la rénovation énergétique de votre logement ?
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