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SymBIO 2 : des biofaçades dans les villes de demain

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En cuisine et en cosmétique, les algues sont plus que jamais à l’honneur. Mais savez-vous que dans l’immobilier aussi ? Un cabinet d’architecte et un laboratoire mènent un projet commun depuis plusieurs années : les biofaçades. Nommés SymBIO 2, ces murs couverts de micro-algues pourraient permettre de nettoyer les villes de demain. Explications.

Les biofaçades ou comment développer l’algoculture

 

Depuis 2008, l’agence d’architecture XTU, le groupe industriel Séché et le laboratoire GEPEA ont un projet fou : développer l’algoculture sur les murs des bâtiments.
Mais l’algoculture, qu’est-ce que c’est ? Comme son nom l’indique, il s’agit de la culture des micro-algues. L’idée est ici de les cultiver à la surface des murs à l’aide de photobioréacteurs plans.

L’hiver, les biofaçades sont fermées et maintenues à une température constante de 25°C. La chaleur est ainsi préservée dans les logements. L’été, elles sont ouvertes et ventilées, permettant de faire de l’ombre à la structure. En toute saison, les biofaçades permettent donc de maintenir une température optimale dans les logements.

Des biofaçades comme économiseurs d’énergie

 

En moyenne, les biofaçades permettent d’économiser 50% des besoins énergétiques au regard d’un bâtiment classique. Si l’on devait comparer les photobioréacteurs à un capteur énergétique connu, l’on pourrait les rapprocher des panneaux solaires. Mais dans ce cas, seuls 5% de l’énergie solaire sont consommés par les algues. Le reste sert à chauffer le bâtiment.

Dépolluer les villes

 

Les micro-algues ont une forte capacité à absorber le CO². Pourquoi ? Parce qu’elles s’en nourrissent. Elles « mangent » également le phosphate, le souffre ou encore l’azote. Autant dire que bien utilisées, elles jouent un rôle majeur dans le développement durable. Avantage, les micro-algues ont besoin d’une température comprise entre 20 et 30°C pour vivre. Des températures faciles à fournir car identiques aux nôtres.

Que faire des algues après récolte ?

 

Les algues demandent tout de même une récolte tous les deux jours, voire quotidienne. Qu’en faire ensuite ? Si la piste du biocarburant a été étudiée, elle a rapidement été abandonnée. Sa production coûte en effet très cher. Les algues cultivées en façade sont donc aujourd’hui davantage destinées au marché de la santé et de la cosmétique.


A l’heure actuelle et depuis 2013, un prototype de biofaçade est en place à Saint Nazaire. Il s’agit du projet SymbioBox. Une biofaçade semi-industrielle de plus de 200 mètre carrés a également été livrée à Champs-sur-Marne, sur la façade du Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB).


La culture des algues n’en est qu’à ses balbutiements mais affiche des débuts prometteurs pour l’avenir de notre environnement.

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