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Smart City : qu'est-ce que l'urbanisme circulaire ?

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L'urbanisme circulaire est aujourd'hui présenté comme l'un des concepts pour ne pas dire LE concept, qui pourrait sauver la Smart City, l'aider à se développer de manière raisonnable et raisonnée tout en satisfaisant ses habitants. Mythe ou réalité ? Explications d'un modèle, d'une manière de penser, d'une solution d'avenir pour nos villes et pour notre environnement, peut-être...

De l'étalement urbain à l'urbanisme circulaire : historique

Chaque année, entre 25 et 30 000 hectares de sols, agricoles principalement, sont détruits en France pour accueillir de nouveaux territoires urbains, pour repousser les frontières des villes déjà très densément occupées. Pour vous donner un ordre d'idée, cela équivaut à la surface de cinq stades de football... Remplacés toutes les heures... Mais alors que les lotissements sortent de terre en périphérie et aux portes de la Smart City, les logements vacants sont nombreux, très nombreux même et les cœurs de villes sont désertés au profit de ces nouvelles zones qui pourraient finalement être évitées. Le modèle n'est pas viable et la ville traditionnelle se meurt, face aux obligations et aux enjeux climatiques, face à la nécessaire prise en compte de la biodiversité et aux ressources indispensables à ses habitants.

L'étalement a conduit a bien des travers dont l'usage intensif de la voiture, pour les trajets travail-domicile/domicile-travail notamment. Sans entrer en détails, ce modèle a pris naissance à la suite de la seconde guerre mondiale en périphérie de New York. Il a mis deux décennies à se généraliser aux États-Unis, avant de toucher la France, France qui a abandonné le modèle de la reconstruction en 1970 seulement. Avec les lois de décentralisation du milieu des années 1980, les maires ont dû s'atteler à dynamiser les périphéries. L'objectif ? Proposer des territoires accueillants aux "périurbains". Ce modèle n'est tout simplement plus viable.

Il y a un virage à prendre à 360° aujourd'hui et pour les années à venir. Un virage qui a déjà été en partie intégré grâce à un concept novateur, celui de l'urbanisme circulaire. Cet urbanisme d'un nouveau genre tend à s'imposer, avec ses atouts et ses inconvénients.

Qu'est-ce que l'urbanisme circulaire appliqué à la Smart City ?

L'urbanisme circulaire dans sa pleine dimension est un modèle alternatif qui reprend les principes de l'économie circulaire. Principes appliqués pour "fabriquer" les villes de demain. Sans surprise, il relègue l'étalement urbain aux oubliettes. Les priorités sont ailleurs, inversées. L'on ne tente plus de créer de l'urbain mais de composer avec l'existant, avec les bâtiments et les logements vacants notamment. Les sols naturels et agricoles sont laissés à leurs préoccupations premières dans la Smart City qui se targue d'urbanisme circulaire.

L'on considère que le bâti déjà construit est suffisant pour assurer les nouveaux besoins, sans construire davantage ou presque. C'est ainsi que les immeubles de bureaux vacants sont transformés en logements, que les immeubles vétustes sont réhabilités, isolés, passés sous les outils de la rénovation énergétique et que ce qui encombre les sols de la ville est démoli pour voir débuter une nouvelle phase d'urbanisation. On fait du neuf avec de l'ancien, on économise les matériaux et les énergies, mais pas seulement.

Il serait utopique de penser qu'aucune nouvelle construction n'est nécessaire. Ainsi, les bâtiments qui sortent de terre dans les milieux urbains font suite à une vraie réflexion urbaine, environnementale, écologique..., créés pour l'accueil d'une grande diversité d'usages. Important également, l'urbanisme circulaire rejette l'obsolescence programmée. Les bâtiments sont adaptables et destinés à vivre plusieurs vies, avant même d'être construits.
La Smart City, dans la mesure du possible ne s'étale plus, mais elle a la capacité de répondre aux nouveaux besoins urbains.

Les différentes conceptions de l'urbanisme circulaire

Il est important de comprendre que l'urbanisme circulaire relève de différentes conceptions. Ainsi, la première idée était de répondre aux défis environnementaux mis à mal par la construction. Il fallait donc réduire la consommation induite par le secteur du bâtiment en matière d'énergie, d'eau et de matériaux principalement. D'autres matériaux renouvelables ont donc été plébiscités (et le sont encore), à l'image du bois, de la terre, du chanvre... Un retour aux sources en somme et une meilleure gestion sous forme de boucles.

Deuxième courant émergent, la lutte contre la problématique de l'étalement urbain portée par Sylvain Grisot. Ce dernier met en avant la nécessité de l'utilisation des espaces existants, du réinvestissement des friches...

Pour l'Ademe il faut cheminer vers une méthode dans laquelle "l'économie circulaire ne se limite pas aux déchets ou à l'énergie, mais correspond à un mode de fonctionnement nouveau qui peut s'appliquer notamment à l'urbanisme".
Enfin, la ville du quart d'heure est celle dans laquelle un habitant répond à tous ses besoins et envies en moins de 15 minutes à pied de son lieu de vie.

L'urbanisme circulaire, pour être efficace, est très certainement un savant mélange de tous ces piliers.

L'urbanisme circulaire, une simple théorie ?

Les détracteurs l'affirment, l'urbanisme circulaire est une théorie, un concept un peu flou difficile à appliquer. Nous dirons qu'il y a quelque mauvaise foi à croire et diffuser cela. Les projets sur fond d'urbanisme circulaire se déploient dans les Smart Cities du monde entier. Ils n'inventent rien, ils réinventent l'existant et les usages, ils s'attachent à détourner l'étalement urbain notamment au profit d'alternatives concrètes. L'urbanisme circulaire doit devenir la norme pour le développement à venir dans les 50 prochaines années dans les villes intelligentes.

L'urgence est omniprésente. La ville est longue à construire, les modèles encore plus longs à déconstruire. Trois quarts des espaces urbains nécessaires en 2050 sont déjà en place. La ville du futur est donc là, avec ses travers. S'il serait facile de se focaliser uniquement sur le quart restant à construire, il semble définitivement plus logique de se concentrer sur l'existant.

Comment ? En autorisant chacun, entendons principalement les citadins, à vivre dans la proximité, dans l'hyper proximité même. Celle des commodités, de la mobilité, des lieux de vie et des lieux de travail, des énergies, des ressources... Nul besoin d'aller chercher plus loin, en repensant les territoires, les besoins sont assouvis dans un proche périmètre. La ville du quart d'heure émerge, reposant solidement sur le concept de l'urbanisme circulaire. En plaçant tout à quelques minutes à pied du lieu de vie des habitants, l'étalement urbain n'a plus lieu d'être, l'usage intensif et polluant des véhicules individuels encore moins.

Par où commencer pour intégrer l'économie circulaire dans la Smart City de demain ?

Les beaux discours et les écrits, les belles pensées et toutes les bonnes volontés ne sont rien sans action concrète. Pour que l'économie circulaire puisse s'imposer, la ville doit libérer son foncier, son foncier invisible qui ne sert à rien mais qui demain peut être la clé de son développement sans faire appel à l'étalement.

Autre levier, les politiques territoriales qui doivent nécessairement faire preuve de davantage de cohérence pour s'attacher aux enjeux de la fabrique de la ville tout en délaissant les concurrences qui n'ont pas lieu d'être, qui minent même les cités dans de nombreux cas.

En cheminant vers un modèle de Smart City inclusive, résiliente et frugale, nous avons une chance d'inverser la vapeur et d'éloigner définitivement ce modèle d'étalement urbain qui s'est imposé depuis finalement peu de temps mais de manière beaucoup trop (op)pressante. L'économie circulaire a le vent en poupe mais attention de ne pas tomber dans ses travers. Preuve en ce moment-même avec le vaste chantier du Grand Paris Express et ses 45 millions de tonnes de déchets qui font évidemment controverse. Sous prétexte d'hyper proximité, ce modèle de développement ne peut pas être brandi systématiquement.

Quelle place pour l'immobilier neuf dans la ville de l'économie circulaire ?

Partie prenante du développement de la ville de demain, les nouveaux quartiers, le plus souvent éco-quartiers, s'attachent à respecter les indispensables enjeux environnementaux et sociétaux. Ils répondent à ce besoin d'hyper proximité en pensant les lieux de vie comme des lieux de divertissement, de travail, d'échanges... Les commerces sont implantés au sein des secteurs, les immeubles de bureaux côtoient ceux de logements, les infrastructures culturelles et sportives sont disponibles en bas de chez soi. Aucune raison de prendre la voiture donc !

Plus encore, les programmes immobiliers neufs en France qui sortent de terre aujourd'hui sont respectueux des dernières normes de la construction, RT 2012 et RE 2020 en tête. Faibles consommations et émissions d'énergie, utilisation des énergies renouvelables, prise en compte poussée du cycle du bâti de sa conception à sa démolition, intégration des nouveaux usages... Édifié sur des anciennes friches ou autres zones urbaines en reconversion, l'immobilier neuf repose pleinement sur le principe de l'urbanisme circulaire.

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