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Du minéral au végétal, Bordeaux ville verte

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La ville d’hier est par définition minérale, plus bétonnée que végétalisée. Un constat dommageable pour l’environnement et en total désaccord avec l’urgence climatique qui pèse sur le monde entier. Alors les villes remontent leurs manches et changent leur plan de développement, certaines villes plus et plus rapidement que d’autres. C’est le cas de Bordeaux, ville verte en devenir poussée par son maire écologiste vers des sommets urbains verdoyants. Tour nature de la Perle d’Aquitaine.

Un maire écologiste à la tête de Bordeaux pour cheminer vers une ville verte

Depuis 2020 et les dernières municipales, Pierre Hurmic, écologiste, a pris les rênes de Bordeaux. Parmi ses objectifs premiers et affichés, amener plus de végétation au sein de la Perle d’Aquitaine, lutter contre la bétonisation et contrebalancer le minéral pour une ville verte plus agréable à vivre. Pour y parvenir, il a même lancé un vaste programme sobrement nommé « Bordeaux Grandeur Nature ».


Juste après son élection, le nouveau maire de Bordeaux avait suscité adhésion, controverse et vif débat en déclarant que Bordeaux ne verrait pas d’immenses sapins de Noël installés au cœur de la ville sous son mandat. Pour se justifier, il avait d’ailleurs affirmé « Je garde le souvenir de cet arbre mort qu’on faisait venir tous les ans. Ce n’est pas du tout notre conception de la végétalisation. »


S’il a été sujet aux moqueries de ses opposants pour cette phrase prononcée, Pierre Hurmic voulait surtout faire germer l’idée que son ambition était ailleurs, que sa conception de la ville végétalisée était bien vivante contrairement aux sapins tronçonnés. Sa volonté est en effet de planter une multitude de variétés d’arbres, des sapins également, qui prendront leur place dans la ville verte bordelaise toute l’année.

Bordeaux, une ville verte en réponse à l’urgence climatique

« La nature en ville est essentielle pour se sentir mieux, respirer mieux, vivre mieux ensemble. Elle est également indispensable pour répondre à l’urgence climatique. Et c’est naturellement que nous avons pour priorité de la replacer au cœur de notre cité », explique-t-il encore. Les espaces minéraux de Bordeaux vont donc progressivement céder leur place aux espaces végétalisés, à un « Bordeaux grandeur nature ».


Mais nuançons. Les prédécesseurs de l’actuel maire avaient déjà engagé pour partie cette orientation vers la nature. Nous avons notamment assisté à l’aménagement des rives de la Garonne, à la valorisation des modes de transports doux, à l’émergence d’écoquartiers pensés autour de la végétation… La ville de Bordeaux est ainsi devenue au fil des projets une ville résolument agréable à vivre, moins bétonnée que bien des cités de France. Mais le maire écologiste entend bien aller plus loin, beaucoup plus loin.


« Avec Bordeaux grandeur Nature, l’équipe municipale porte une démarche très volontariste de reconquête végétale de la ville, articulée autour de 4 axes : protéger, renouveler, planter, participer » affirme Pierre Hurmic qui souhaite avant tout « une véritable stratégie globale de végétalisation, en structurant la ville autour d’une charpente verte ».

Zoom sur les aménagements proposés pour végétaliser Bordeaux

L’équipe municipale en place ne manque pas d’idées pour faire entrer la végétation au cœur de la Perle d’Aquitaine. Parmi les initiatives proposées, « La Ville de Bordeaux souhaite donner aux habitants la possibilité de jardiner en autonomie avec plus de liberté et en complémentarité ».


Ces aménagements ont plusieurs objectifs affichés dont le premier est de relier les Bordelais, leur permettre de tisser du lien social tout en luttant efficacement contre les îlots de chaleur urbains qui sont fréquents en été dans la ville. Des îlots de chaleur qui font grimper la nature intra-muros de plusieurs degrés, nuit et jour.


Pour compléter le plébiscité miroir d’eau de la place de la Bourse, le maire de Bordeaux entend également créer d’autres espaces de fraîcheur urbains à commencer par des micro-forêts à l’ombre desquelles chacun pourra se reposer et fuir les fortes chaleurs. Des zones d’arbres fruitiers seront également plantées dans les zones jugées aujourd’hui trop minérales.
Ainsi, Pierre Hurmic surfe sur l’idée connue et validée que les espaces végétalisés urbains jouent le rôle de climatiseurs XXL et naturels pour faire baisser la température de plusieurs degrés en été et plus particulièrement lors des récurrentes périodes de canicule.


La volonté est également d’impliquer les Bordelais dans ces projets. « Notre stratégie se distingue également par l’implication des habitants, invités, partout où cela sera possible, à végétaliser l’espace public et privé, avec le soutien de la Ville » selon le maire de Bordeaux toujours. Une fois le projet « Bordeaux grandeur nature » mené à son terme, chaque habitant devrait pouvoir trouver un espace planté et végétalisé à moins de 10 minutes à pied de son domicile.


Plus encore, les Bordelais sont invités à prendre part à cette révolution végétale. Ils pourront ainsi rapidement obtenir un « permis de végétaliser leur rue. » « La Ville de Bordeaux souhaite donner aux habitants la possibilité de jardiner en autonomie avec plus de liberté et en complémentarité, avec des trottoirs vivants, des jardinières sur les trottoirs, aux pieds des arbres, des fosses de plantation, des jardinières ou dans des bacs sur des places de stationnement. »

Lever les contraintes techniques et administratives pour cheminer vers la ville verte

L’envie d’une reconquête du végétal en ville est donc brandie par ce maire aux idées vertes innovantes. Si vous le croisez à vélo, son moyen de transport favori, il vous expliquera longuement et passionnément les projets qu’il souhaite mener dans Bordeaux pour éviter la bétonisation des friches dans cette ville qui manque cruellement de foncier pour faire face à la demande immobilière.


C’est ainsi qu’il doit passer par une modification du Plan Local d’Urbanisme (PLU), une nécessité pour protéger les cœurs d’îlot. En effet, si Pierre Hurmic se montre fermement opposé aux sapins de Noël coupés dans sa ville, il souhaite logiquement qu’aucun arbre existant ne soit coupé.


Conséquence ? Une révision à la hausse du budget dédié à la direction des espaces verts. Une analyse concrète du plan de gestion des parcs et jardins bordelais doit en effet être menée. En 2021, le maire écologiste et son équipe ont d’ores et déjà prévu un budget de 300 K€ par année pour les plantations bordelaises en lieu et place des 100 K€ actuels.

Vers une ville verte moins perméable

La perméabilité des sols est l’un des drames environnementaux silencieux qui se joue dans les grandes villes du monde entier. À force de bétonner, les sols ne laissent plus passer l’eau, la végétation présente dépérit et les inondations guettent chaque année.


C’est pourquoi la collectivité bordelaise souhaite radicalement changer de méthodes. Les arbres et arbustes seront accompagnés d’herbes durables, tous plantés en pleine terre. À la clé des sols moins perméables et une ville qui retrouve un nouveau souffle. La Perle d’Aquitaine s’intègre même dans le programme « 1 million d’arbres sur le territoire métropolitain », explique le Maire. Pour cela, de nouveaux espaces et des centaines d’arbres seront plantés ces prochains mois, dans les nouveaux comme dans les anciens quartiers.


Les programmes immobiliers neufs à Bordeaux qui sortent de terre devront eux-aussi faire la part belle à la végétation tout en respectant scrupuleusement les dernières normes de construction, RT 2012 (Réglementation Thermique 2012) en tête.


Vous connaissez Bordeaux depuis quelques années ? Avez-vous constaté des améliorations « végétation » sur le territoire récemment ? Que pensez-vous de la volonté du maire écologiste de cheminer vers une ville verte ?

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