Votre logement est devenu trop grand après le départ de vos enfants ? Mais vous ne souhaitez pas pour autant en changer et déménager ? La solution pourrait peut-être résider dans le fait d’en louer une partie. Avantageux puisque vous palliez la solitude tout en arrondissant vos fins de mois. Mais attention, louer une partie de son logement demande quelques connaissances préalables pour rester dans la légalité.
Louer une partie de son logement : donnant-donnant
Une étude réalisée par l’IFOP pour le compte du site Chambrealouer.com a révélé que louer une partie de son logement tentait de plus en plus de particuliers, surtout passée la cinquantaine ou à l’heure de la retraite. Un appartement ou une maison devenu trop grand peut être l’occasion de se constituer un revenu supplémentaire.
Et les postulants sont nombreux : étudiants et apprentis sont friands de ce type de logement qui revient moins cher que la location d’un minuscule studio.
Le cadre légal à respecter
Pour louer une partie de son logement, un propriétaire doit respecter certaines conditions indispensables :
• Habiter le logement mis en location
• Faire de la surface louée la résidence principale du locataire
• Signer un bail meublé d’un an (ou neuf mois dans le cas d’une location à un étudiant)
• Louer une partie de son logement respectant les normes de décence
• Laisser un accès à la salle de bains, à la cuisine et aux toilettes si l’espace loué n’en est pas pourvu
Le côté financier
Le bail signé à l’entrée dans les lieux devra impérativement comporter le montant versé en guise de caution, celui du loyer mensuel et les modalités de révision de ce dernier. Quant aux charges, elles sont à facturer via un forfait mensuel ou à calculer en fonction de l’espace loué.
Le quotidien
Lors de l’arrivée de votre locataire, prenez le temps de réaliser un état des lieux minutieux déclinant la totalité des mobiliers et équipements mis à disposition.
Et malheureusement, si un problème de cohabitation survient, vous devrez faire avec. Vous ne pourrez donner congé à votre locataire qu’une fois le bail expiré.
Déclarer les loyers perçus
Louer une partie de son logement permet, dans certains cas, d’être exonéré d’impôts. Pour cela, des plafonds de loyers sont fixés en fonction des zones géographiques françaises. En 2016, ils sont fixés à 184 euros par m² en Ile-de-France et 135 euros par m² en Province par année et hors charges.
Si vous dépassez ces plafonds, les loyers seront imposés au titre de « bénéficies industriels commerciaux » (BIC). A voir donc, si le jeu en vaut la chandelle !