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Quand les bus évaluent la qualité de l'air à Grenoble

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Grenoble mesure quotidiennement la qualité de l'air comme l'exige la réglementation pour les villes de plus de 100 000 personnes. La ville en compte à ce jour environ 160 000. Elle utilise pour cela l'indicateur Atmo, géré par l'association Atmo Auvergne Rhône-Alpes Air Rhône-Alpes, association agréée pour la surveillance de la qualité de l'air. Pour compléter le système de surveillance, c'est-à-dire disposer de données plus précises et en temps réel, la ville a lancé une expérimentation unique en France en janvier dernier, en équipant 20 bus de la ligne Chrono C1 de micro-capteurs qui « sentent » la qualité de l’air à Grenoble.

Une expérience unique en France pour mesurer la qualité de l’air à Grenoble

Les bus de la ligne Chrono C1 ont fait une expérience unique en France de janvier à fin mars. Équipés de micro-capteurs mobiles sur le devant de leur toit, 20 bus grenoblois ont été mis à contribution pour tester la solution proposée par Lemon1, le laboratoire d'expérimentation des mobilités de l'agglomération, en vue de mesurer le taux de particules fines (PM10, PM2,5 et PM1). Cette ligne a été choisie pour son importante fréquentation sur une grande amplitude horaire et une large diversité de territoires parcourus : de l'urbain en traversant Grenoble au périurbain jusqu'à Meylan.

Les capteurs ont été développés par la start up nantaise Atmotrack pour être utilisés en mobilité. Toutes les 10 secondes, les micro-capteurs mobiles envoient des données géolocalisées et horodatées. Le très grand avantage est la possibilité d’obtenir une mesure des particules en temps réel. Les capteurs fournissent également d'autres informations comme la température, l'humidité de l'air, la pression barométrique… qui permettent de définir précisément les caractéristiques de la qualité de l'air.

GreenZen Tag II, le test d'un dispositif de mesure de la qualité de l’air à Grenoble

Cette expérimentation porte le nom de GreenZen Tag II. Grâce à ces capteurs mobiles qui indiquent les mini-pics localisés, l'objectif est de permettre la réalisation de cartes de pollution en temps réel mais aussi d'encourager l'utilisation des transports en commun. Les bus « qui sentent la pollution » fournissent plus de 65 000 données par jour. Pour vérifier la fiabilité des données transmises par les capteurs mobiles, elles seront comparées avec celles des stations fixes de l'Atmo Auvergne Rhône-Alpe qui mesurent chaque jour les polluants tels que le dioxyde d’azote (trafic routier), les particules en suspension (chauffage, trafic et industrie), l’ozone et le dioxyde de soufre.

Les micro-capteurs en produisant des données beaucoup plus précises viendraient compléter les données fournies par les capteurs fixes déjà installés pour mesure la qualité de l’air à Grenoble. Cette solution de mesure du niveau de pollution est beaucoup moins coûteuse que l’exploitation des stations fixes. Il faut en effet compter 1 000 € par an par capteur contre plus d'une centaine de milliers d'euros pour une station fixe. Si les capteurs « font leur preuve » en apportant la fiabilité et la précision attendues, cette solution pourrait être adoptée par les agglomérations qui n'ont pas les moyens de s'équiper de stations fixes.

Une campagne de communication est menée pour informer le public et le sensibiliser à la qualité de l'air à Grenoble et, surtout, à l'impact de la voiture sur la pollution urbaine. « Rendre visible l’invisible », c'est ce que veulent démontrer les 20 bus « qui sentent l’air ». Les résultats sont attendus dans les prochaines semaines.

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